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Non, prendre un coffre, ce n'est pas de la piraterie!

En plus d’offrir des places à quai, il arrive très souvent que les marinas offrent des espaces d’ancrages. C’est-à-dire que c’est possible d’utiliser une bouée d’amarrage afin d’y attacher son bateau. Cette bouée est plus sécuritaire qu’un mouillage conventionnel (avec l’ancre) étant donné qu’elle est attachée à un corps-mort : un gros bloc de béton de plusieurs centaines de kilos. La bouée flotte à la surface de l’eau et des câbles d’amarrage sont disponibles sur la bouée. Parfois, il faut utiliser les siens.

Il y a plusieurs avantages à utiliser une bouée d’amarrage, mais aussi quelques petits inconvénients :

Avantages

  • Pas besoin d’ancre, suffit de s’accrocher
  • Habituellement à l’abri des éléments
  • Permets plus d’intimité qu’à un quai

Inconvénients

  • Pas aussi bien protégé qu’à un quai
  • Dois avoir un dingy pour aller à terre
  • Pas de service d’eau ni électricité

Pour ma part, c’était la première fois que j’utilisais un mooring (bouée d’amarrage). Je dois avouer que par mauvais temps ou encore dans le courant montant ou descendant sous les ponts de Québec, ce n’est pas si évident à faire seul…!

En effet, je suis présentement à la marina de la rivière Chaudière, située tout près, en aval, du pont de Québec. Et à 12 minutes très exactement de mon domicile! Les courants sont forts sous les ponts, ça aussi c’est une nouvelle expérience pour moi. Je découvre que c’est très différent que de faire des ronds dans le fleuve en face de la ville de Sorel, comme je l’ai fait en 2019 et que j’aurais aimé faire en 2020 si ma saison n’avait pas été écourtée par mon accident.

Je poursuis donc mon apprentissage de la voile. Connaître les milliers de petits détails fera sans doute de moi un meilleur capitaine et me préparera pour une éventuelle traversée de l’Atlantique.

Comment prendre un coffre?

Je n’ai pas beaucoup d’expérience sur la façon de s’amarrer à une bouée d’amarrage. Mais voici tout de même, je crois, la bonne façon de faire. Si ça peut t’aider, tant mieux!

Il te faudra une perche (gaffe) et aussi des gants.

Bien analyser la situation pour les premières fois. Examiner le sens du courant, sa force et faire le tour de la bouée pour bien se positionner serait le premier conseil que je puisse te donner.

Voici les étapes pour prendre un coffre le plus sécuritairement possible, en solo:

  • Placer l’étrave (l’avant) du bateau face au vent/courant, en direction de la bouée
  • Avancer directement sur la bouée en laissant une petite distance entre la bouée et le bord du bateau
  • Continuer d’avancer, lentement, jusqu’à ce que la bouée (mais surtout les câbles) soit facile d’accès à partir du cockpit. Ne pas dépasser l’entrée du cockpit afin d’éviter que les câbles ne se prennent dans l’hélice moteur.
  • Dépendamment du vent et du courant, il peut être utile de laisser la transmission enclenchée et un régime moteur ajusté à la situation. Ce qui permettra au bateau de rester face au courant sans trop reculer. S’assurer que c’est réalisable et surtout, s’assurer que la vitesse est légèrement inférieure au courant. Ce qu’on veut éviter, c’est de trop avancer vers la bouée.
  • Saisir, avec une gaffe, la petite bouée qui permet aux câbles d’amarrage de flotter à la surface
  • Saisir un des câbles d’amarrage (l’utilisation de gants peut être très utile).
  • Ramener le moteur au neutre et se diriger rapidement vers l’avant afin d’accrocher le premier câble à un taquet et de sécuriser le bateau. Il faut s’y prendre rapidement, mais sans de précipitation afin d’éviter de tomber ou de se blesser, mais tout de même assez rapidement pour éviter que le bateau ne recule hors de portée de la bouée. C’est l’opération la plus critique.
  • Remonter le second câble et l’attacher également sur l’autre taquet.
  • Fiou! On peut relaxer maintenant.

Voilà! J’espère que cet article t’aura plu?!

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Rejoindre la discussion 4 Commentaires

  • Louise dit :

    Merci Louis pour tes explications.
    Voici ma question..
    L’amare du mooring est-elle toujours assez longue pour que tu la prennes et que tu la transportes (avec des gants!) du cockpit (en marchant très vite) vers le taquet de la pointe?
    Et tu laisses la barre flacotter ?
    Sinon, comment ta barre se fixe -t-elle ?
    Ou pourrais-tu fixer le mooring temporairement au taquet du cockpit afin de ne pas avoir besoin de courir et risquer de rater le mooring, (ce qui arrive même si on est 2) ?
    Et refixer au taquet de la pointe.
    J’ai trop vu de gars courir et rater leur cible.. Je n’ose pas encore faire ça.

    Sympa ton blogue!

    Louise

    • Louis Houde Louis Houde dit :

      Bonjour Louise,

      Tes questions sont très pertinentes.

      Tout d’abord, il n’y a pas un mooring pareil. Ils sont tous différents, tout dépend des endroits. Mais la plupart sont déjà munis d’amarres.

      Non, ils ne sont probablement pas assez longs pour te permettre d’en attacher un au cockpit et d’ensuite le remonter en avant. C’est pour cette raison que je vise la bouée. Ensuite, quand j’ai attrapé l’amarre avec la gaffe, je m’avance rapidement vers l’avant en marchant sur le pont en tenant fermement l’amarre dans les mains. Je prends le plus possible le mou de l’amarre pour que quand mon bateau se mettra à reculer, je puisse placer rapidement l’amarre sur l’un des taquets avant. Il faut faire vite, mais le faire avec prudence. Si le bateau recule trop rapidement par la force des vents ou du courant, ça se complique un peu. J’essaie d’avancer un petit peu plus sur la bouée pour me laisser le temps ensuite de me diriger vers l’étrave en marchant. Mais, il faut parfois s’y prendre à deux, trois et même cinq ou six fois par grand vent ou courant.

      L’important, c’est que l’amarre qui flotte ne dépasse pas l’entrée du carré sinon, c’est risqué qu’elle s’enroule dans l’hélice et ça, on ne veut pas ça. C’est la chose à éviter à tout prix.

      Pour ce qui est de ta barre franche, tu peux l’immobiliser (avec un bloqueur de barre franche vendu dans les bons magasins de bateaux). Moi j’ai deux poulies arrière, de chaque côté du cockpit, et ça m’arrive de l’attacher à ces poulies pour qu’elle reste droite. Mais, c’est préférable d’avoir un bloqueur, c’est plus rapide, et moins stressant, surtout quand ça va vite!)

      Chaque cas est un cas d’espèce. Mais moi je ne prendrais pas la chance d’attacher le mooring sur mon taquet de centre. Ton bateau va changer de direction avec la force des vents ou du courant. Cela deviendra difficile ensuite de reprendre l’opération. À moins bien sûr que les amarres soient assez longues pour que tu puisses le faire. Ce qui serait alors une bonne idée. Mais seulement si tu es certaine que les amarres sont assez longues. Ce qui me surprendrait beaucoup.

      Parfois, c’est préférable de se donner juste une petite poussée et fermer la manette des gaz. Le bateau ira avec son élan. Le temps qu’il ralentisse, tu auras déjà attrapé l’amarre. Sinon, tu retournes dans le cockpit et tu reprends l’opération. Donc, quand ton bateau ralentit, toi tu avances vers l’avant avec l’amarre dans les mains et tu suis le mouvement du bateau. En principe si tu as bien évalué ta vitesse et aussi la force et la direction du courant et du vent, tu devrais arriver assez facilement à ton taquet en ayant encore en main ton amarre. Ne pas oublier de la passer sous la rambarde…

      L’idée, c’est de rester calme. Moi j’ai beaucoup de roches tout autour. Et qui sont à plus ou moins 10 M de ma bouée. La marge d’erreur est assez mince. Par contre, j’ai moins de courant fort et je suis peut être un peu moins exposé aux vents.. Quoi que…

      Merci beaucoup pour ton commentaire Louise! Si tu as d’autres questions, n’hésite pas, j’aurai plaisir à y répondre.

      En espérant avoir répondu à tes interrogations! Bon mooring!

  • Diane Blouin dit :

    Vraiment intéressant à découvrir toutes ces manoeuvres, tu sais très bien les décrire afin que l’on puisse s’en faire une image ou un scénario. Et que dire du vocabulaire marin, j’adore apprendre ces nouveaux mots concernant la navigation, ils sont très, comment dire, colorés? C’est tout un apprentissage, tout plein de défis et j’imagine, combien de satisfaction tu peux en retirer. C’est une belle aventure à suivre…

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